IGP : une nouvelle ère pour le caviar d’Aquitaine

Après le melon de Cavaillon, aujourd'hui le caviar d'Aquitaine est désormais protégé par l'Union européenne. Après une dizaine d'années de travail acharné, le fruit de leurs efforts vient d'aboutir avec l'obtention de la certification IGP. Il est le seul à être enregistré auprès de l'INAO (Institut National de l'Origine et de la Qualité), qui avait donné un avis favorable en 2022. Une véritable fierté pour l'association portée par quatre producteurs : le Groupe Kaviar, l'Esturgeonnière, Caviar de France et Prunier Manufacture.

Pour les consommateurs, ce signe d'identification de qualité et d'origine est essentiel. Il assure la traçabilité et la transparence du produit, ainsi qu'une qualité certifiée grâce à un cahier des charges très strict. Toutes les étapes de production, de la naissance des alevins au conditionnement du caviar, sont rigoureusement contrôlées par un organisme certificateur accrédité par l'INAO. Cette certification permet également de lutter contre les usurpations de noms apposés sur des produits qui ne proviennent pas de la zone piscicole. Pour l'obtenir, le producteur doit réaliser au moins une étape de production dans une zone géographique qui lui confère sa spécificité, autrement dit, pour ce caviar, dans le Bassin aquitain et le Bassin hydrographique Adour-Garonne.

La production de caviar, une addition salée

Chaque année, plus de 16 tonnes de caviar sont produites en Aquitaine, dont 76 % sont vendues en France. La production française a connu une croissance notable ces dernières années. En effet, la production de caviar en France représente près de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires par an. Malgré cette augmentation, la France reste le troisième producteur mondial de caviar, derrière la Chine et l'Italie.

Ainsi, les démarches entreprises pour obtenir cette IGP renforcent la position stratégique du caviar français sur le marché international, mettant en avant la qualité et l'origine de cette production d'excellence.