Ananas victoria : comment le choisir et le conserver ?
Sur l’île de la Réunion, s’épanouit l’ananas victoria d’exception, à la chair tendre et sucrée, à déguster sans modération. Une couronne bien verte, hérissée de piquants, une allure assez svelte, un petit poids entre 500 g et 1 kg, une chair jaune foncée et sucrée : telle est la fiche signalétique de l’ananas victoria de La Réunion, star des fruits tropicaux.
Dans la famille des Broméliacées, l’ananas cultivé se décline en deux groupes. Les queens, auxquels appartient l’ananas victoria, et les cayennes, comportant de gros fruits ronds, cylindriques, pesant plusieurs kilos. C’est dans ce groupe des cayennes que se situe la variété d’ananas la plus cultivée au monde et que l’on retrouve sur les étals : la maingard, ou cayenne lisse.
Avec à peine 300 hectares cultivés et quelque 1 200 tonnes d’ananas récoltées chaque année, La Réunion ne pèse guère dans le marché mondial. C’est donc sur un marché de niche que se sont ancrés les agriculteurs réunionnais pour produire ce petit ananas de grande qualité, au parfum puissant et au cœur tendre, qui a obtenu le Label rouge en 2006. Chacun ici le clame haut et fort : de l’ananas victoria, il faut manger aussi le cœur, on ne laisse que la peau et la couronne !
La production de l’ananas victoria
La production de l’ananas s’étend sur de vastes parcelles à l’est et au sud de l’île de la Réunion, en dessous de 1 000 mètres d’altitude. Cette plante vivace nécessite un climat tropical pour concentrer ses sucres avec :
- un bon ensoleillement,
- une température de 25 à 30°C,
- un peu d’eau lui sont nécessaires.
Au ras du sol, la plantation se fait par rejets obtenus sur le pied mère de la récolte précédente. La plante se développe selon un cycle particulièrement lent : quatorze à vingt mois sont nécessaires entre la plantation et la récolte des fruits, et les plantations s’échelonnent toute l’année, comme les récoltes.
Comment choisir l’ananas victoria ?
La cueillette des ananas nécessite un bon coup d’œil : le rapport entre la couronne et le fruit doit être homogène, l’écartement des yeux suffisant et la couleur d’un jaune plus ou moins prononcé pour un fruit arrivé à maturité. À lui seul, le critère du coloris s’avère aussi trompeur : l’ananas peut être vert et le fruit mûr à point… Quand on l’achète, mieux vaut encore se fier à son parfum, toujours présent sur un fruit bien sucré !
Comment conserver l’ananas victoria ?
Chaque ananas est récolté à la main (gantée, pour éviter la morsure des piquants !), et son pédoncule cassé d’un coup sec. La manipulation du fruit cueilli, fort fragile, se fait avec délicatesse. Acheminé en station de conditionnement, chaque ananas sera contrôlé, nettoyé des bractées encore présentes à la base du fruit et le pédoncule proprement retaillé. On le conservera ainsi chez soi deux à trois jours à température ambiante, avant de déguster sa chair.
L’ananas victoria se prête également au jeu des cocktails :
- rhum arrangé,
- rhum ananas,
- punch au rhum,
- planteur,
- pina colada.