Qu’est-ce que la cacahuète ?

« Cacahuète » vient de l’espagnol mexicain cacahuate, lui-même dérivé du nahuatl tlalcaca-huat, composé de tlalli (« terre ») et de cacahuatl (« cacao »). De cette étymologie, tirons au moins deux leçons. D’abord que les peuples d’Amérique qui virent débarquer les conquistadors cultivaient déjà des cacahuètes, et d’autre part qu’ils les avaient rapprochées, dans leur sagesse, des fèves de cacao. Pour leur forme, certes, mais aussi pour leurs vertus aussi nourrissantes que mystérieuses.

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La cacahuète est le fruit de l’arachide, une plante herbacée ou arbre à cacahuète dont les gousses mûrissent dans le sol, là même où s’épanouissent habituellement les racines. Les principaux producteurs de cacahuètes sont la Chine et l’Inde, qui assurent près de 60 % des volumes.

Mystérieuses, les cacahuètes, qui sont en fait les graines de l’arachide, le sont également pour les botanistes. Voici en effet une légumineuse (à l’instar des petits pois) qui rampe ou qui s’élève jusqu’à quatre-vingts centimètres, fleurit, et prend soin d’enterrer ses petits après fécondation.

Au moment de la récolte, il faut donc arracher les plantes et leurs cosses – qui abritent les précieuses graines –, qui ne sont pour autant ni des racines, ni des tubercules, ni des rhizomes.

Cela induit une méthode de culture très particulière. Souvent conjuguée en Afrique au millet et au sorgho, la cacahuète a besoin d’un sol léger et bien drainé, qui lui épargne pourritures et moisissures.

Cacahuète : bienfaits, calories et culture populaire

Composées pour moitié de graisse, les cacahuètes sont hélas très caloriques. La présence abondante de sel dans les cacahuètes en sachet vendues pour l’apéritif n’arrange pas les choses…

Elles contiennent cependant du zinc, du cuivre et de nombreuses protéines. Riches en acides aminés, elles présentent un risque d’allergie pour certaines personnes (urticaire, asthme, etc.).

« Bosser pour des cacahuètes », « valoir son pesant de cacahuètes »… Les expressions impliquant la cacahuète sont nombreuses. Favorisé par la sonorité amusante du mot, ce succès témoigne de notre familiarité avec un produit certes exotique, mais lié à notre histoire coloniale.

Par ailleurs, les cacahuètes étaient naguère une denrée peu coûteuse. La preuve : elles étaient en principe offertes par le patron de tout bistrot qui se respectait. Les choses ont changé…

On a tous grignoté des cacahuètes. Avouons-le : enfant, on en a même lancé, bravant l’interdiction officielle, aux singes du zoo dominical qui s’empressaient de les décortiquer de main de maître. Deux cosses jumelles, plus ou moins ridées, filandreuses lorsqu’on les déchire entre le pouce et l’index. Apparaissent alors, à l’intérieur, de petites graines ovales dont la peau, plus ou moins brune, se détache facilement. Un peu molles, grasses à souhait. Addictives, déjà.

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Sa culture

  • La majeure partie de la production d’arachides part sur le marché mondial à l’instar du café ou du cacao.
  • Elle devient huile, farine ou sauce satay, sans parler de ses usages variés en alimentation animale.
  • Homer Simpson en témoigne : c’est sous forme de « beurre » que sont consommées nombre de cacahuètes américaines.
  • Chez nous, on les préfère entières, mais décortiquées, torréfiées et salées.
  • Celles qui ont conservé leur peau sont plus goûteuses.
  • Rivale directe du paquet de chips, la coupelle de cacahuètes complète le rituel de l’apéritif, sans parler de l’antique distributeur qui trônait naguère derrière les comptoirs. Quand le grignotage ne s’appelait pas encore… snacking.
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