Tamarin : comment manger ce fruit aux multiples vertus ?
Le tamarin, cette drôle de gousse brune, cumule les mandats, devenant tour à tour friandise, épice ou médicament.
Qu'est-ce que le fruit tamarin ?
Ce fruit originaire d’Inde a été dispersé par les Croisés et les Arabes dans les régions tropicales et subtropicales. Il est consommé un peu partout dans le monde, en particulier en Asie et dans la zone Caraïbes où il entre dans la composition de nombreux plats.
Quand il n’est pas dégusté comme un fruit et ses dérivés (confitures, pâte, jus, etc.), il se transforme en condiment. Il s’associe donc aussi bien avec le sucre qu’avec le sel. Ce condiment a la propriété d’acidifier les plats en sauce. Il accompagne idéalement les currys ou rougails de poissons, crevettes, volailles…
Au Malawi (Afrique), on ajoute traditionnellement des fragments d’écorce de tamarinier à la pâtée des volailles afin qu’elles retrouvent leur chemin, dans le cas où elles se perdraient.
À défaut de poulailler, sachez que vous pouvez utiliser du jus de tamarin pour nettoyer toutes sortes de métaux, comme le cuivre. Son acidité agit contre les effets de l’oxydation.
Ses bienfaits
La médecine traditionnelle utilise depuis de longue date les vertus laxatives, fébrifuges (anti-fièvre) et purgatives du tamarin. Il doit ses propriétés à sa forte teneur en acide tartrique et en potassium. Aussi, sa pulpe est riche en vitamine C, en calcium (0,11 %, taux exceptionnel pour un fruit), en phosphore et en sucres. Elle est réputée également pour ses vertus laxatives (à condition d’en consommer modérément, soit de 20 à 60 g par jour) et pour faire baisser la fièvre.
Le tamarin en cuisine
La « datte de l’Inde » (tamar hind), fruit du tamarinier, se présente sous la forme de grosses gousses brunes de 10 à 15 cm de long – sortes de cacahouètes géantes.
À l’intérieur, on rencontre d’abord une pulpe marron enserrant des graines noires, dures et luisantes. Cette pulpe semblable à du caramel est à la fois aigre-douce et acide. On dirait de la pâte de fruits ou de la confiture un peu sèche de pruneau ou de cynorrhodon. Ainsi après avoir suçoté cette pulpe, il restera entre vos doigts une sorte de résille filandreuse, le « squelette » du fruit. La variété « sweet tamarin », la plus sucrée, est celle qui se prête le mieux aux dégustations nature.
À noter qu’il est présent dans la cuisine créole et la cuisine mauricienne depuis des siècles et qu’on le cultive notamment à la Réunion.
Quand elles sont non ouvertes, les gousses se conservent 10 à 15 jours. Le tamarin se décline en confitures, sorbets, chutneys, sirops, confiseries… Mieux vaut acheter ces diverses préparations toutes prêtes ! Le tamarin existe sous forme de pâte instantanée. Il devient alors un condiment destiné à acidifier les chutneys, les sauces et les plats de poisson.